On dit que quoiqu'il arrive , on saura toujours se faire comprendre. Faux !
Dès que l'on parle de formalités, de rêgles et de procédure notre charabia perd bien vite de sa couleur et nos mains si actives et explicatives restent le long du corp abassourdies.
On fait "oui" de la tête , quand même, au bout d'un certain temps, géné et honteux qu'au bout de la quatrième explication on ne comprenne toujours pas .
Je me retrouve donc la assis à une table de snack de basses qualité a exterioriser ma panique sur le papier. A me dire que ce n'est pas possible que mon aventure debute comme cela : dans l'angoisse et le rejet.
Je combat acharné cette petite voix dans ma tête qui me dit " mais qu'est-ce que tu fait la ! " en énumérant toutes les raisons et les choix qui ont fait naitre en moi ce besoin de partir.
Mais je suis seul , il va falloir apprendre a l'être vu l'état des choses, mais je me raccroche a chaque bribe de conversations francaises. J'essaie de me complaire dans la rencontre avec le jeune allemand dans le train ou il y a eu un bon echange, une bonne energie, Mais malgrés tout ca , l'aeroport est grand, les gens de services ne m'aident pas et je dois passer la nuit ici!
Esperons que demain je prenne bien l'avion, je fasse mon escale comme un grand en recupérant mes bagages et me reenregistrant pour un second vol (tout ca en anglais ou bresilien) , le vol de la liberté, le vol vers RIO.